L’architecture au service du Bien-vieillir chez soi

L’aménagement du cadre de vie se fait de façon à être compatible avec l’évolution de la demande sociale. C’est le cas des personnes âgées qui ont perdu de leur autonomie ou celles qui sont désorientées psychiquement. Les architectes et urbanistes ont constaté que dans leur cas, la perte de mobilité est traduite par un accès plus réduit aux divers espaces de leur lieu d’habitation. Alors que dans le cas d’une déficience psychique, les divers points de repère, la perception des espaces et de leur fonction n’est plus la même. C’est la raison pour laquelle à un certain moment, la structure d’une maison basée sur l’architecture évolutive peut être revue pour faciliter la tâche aux personnes âgées.

L’architecture et l’urbanisme

Les constats faits et les efforts portent essentiellement sur le domicile et le quartier qui ensemble constituent l’environnement quotidien des personnes âgées. Ces lieux s’étendent sur trois cercles et englobent l’intimité, la convivialité et le social. L’ensemble des facultés aussi bien physiques que psychiques est requis pour une mobilité aisée dans chacun de ces cercles. À cause de la perte de certaines de ces facultés, une personne âgée ne dispose plus que d’une mobilité réduite. Cette difficulté croissante à accéder à l’espace privé ou à l’espace public multiplie les risques. En plus, certains obstacles peuvent conduire au confinement de ces personnes à l’unique espace de leur domicile. Et même là, les difficultés peuvent être nombreuses.

Cependant, la perte d’une faculté donnée n’est pas synonyme de handicap. C’est plutôt l’existence ou non d’un élément donné qui est à la base ou non du handicap limitant ou même coupant l’accès aux commodités de l’habitation, puis au quartier ou à la ville. Par exemple un plancher abaissé de bus, un dégagement suffisant de l’espace autour du siège de WC ou une rampe devant l’ascenseur de l’immeuble ou à côté de l’escalier peuvent supprimer la sensation de handicap et redonner accès la vie de tout un chacun.

Pour être plus clair, un aménagement adéquat des lieux atténue ou compense la réduction des facultés chez une personne âgée.

Les architectes un rôle majeur au service des personnes du 3ème age

Les constats faits dans le domicile

Très souvent, l’on remarque une inadaptation entre les plans d’une construction et les déficiences de faculté. Que ce soit l’absence de dégagement ou la disposition des pièces et des sanitaires, qui constituent un frein au déplacement en fauteuil roulant ou à l’aide d’un proche. On remarque souvent des sols glissants, des seuils de balcons trop hauts ou des rangements partiellement inaccessibles et des couloirs ou portes trop étroits. Concernant les installations, les commandes et les équipements sont difficiles à manipuler ou même dangereux. Dans l’immeuble, l’accès aux dépendances peut être difficile. L’anonymat des allées et l’éclairage insuffisant ne font qu’aggraver la situation. Tous ces obstacles rendent la vie des personnes âgées plus difficile.

Les constats faits dans le quartier

En raison de l’absence de commerces de proximité, d’aménagement de plein air et de la ségrégation par classes d’âge, le plaisir de convivialité entre vieux et jeune ainsi que les liens de voisinage sont réduits.

Les constats faits dans la ville

Le repli sur soi et le sentiment d’exclusion sociale que ressentent les personnes âgées sont accentués par les cadences de vie et la concentration des activités dans les centres commerciaux. Des comportements à risques tels que la traversée inopinée de la chaussée peuvent découler de cette situation.

Les solutions apportées par l’architecture

Pour remédier à ces divers problèmes, les actions réelles mises en œuvre concernent aussi bien les anciennes habitations que les nouvelles réalisations. Elles visent une compensation des facultés physiques ou psychiques en déclin chez les personnes âgées. Ceci afin qu’elles demeurent chez elles avec l’appui de leur famille ou des services d’aide à domicile tout en conservant, avec leurs proches et voisins, les liens de convivialité qui sont indispensables à la qualité de vie. Ces actions permettent à ces personnes de retrouver une autonomie leur permettant, avec leurs propres capacités, d’accéder à l’espace ainsi qu’aux services urbains. L’adaptation se fait aussi en fonction de l’évolution des standards de soins et de confort.

Ces différentes modifications ont un impact sur quatre points majeurs :

  • L’accès aux équipements et aux lieux ;
  • La prévention des risques ;
  • L’utilisation des installations ;
  • La lutte contre l’inquiétude ou l’angoisse.

Les modifications apportées dans le domicile existant

En fonction des déficiences et des besoins de ces personnes âgées, les travaux peuvent être plus ou moins lourds, mais aussi coûteux. Les transformations requises pour les personnes ayant des difficultés visent notamment l’élargissement des passages afin que l’utilisation des moyens auxiliaires tels que le déplacement en fauteuil roulant soit plus aisée. Cela se fait grâce à l’abattage de cloisons et à l’agrandissement de portes.

Une adaptation des dispositions est également faite pour que l’accès et l’usage des équipements comme les salles de bain et les WC soient facilités. Pour cela, l’on procèdera à la pose de barres d’appui, à des dégagements sous lavabos, armoires ou éviers, et à des modifications de robinetterie, etc. La domotique joue un rôle important dans ce cas de figure.

Des mesures sont prises pour réduire les risques d’accident en réparant les sols glissants ou abîmés, en repensant l’installation électrique pour pouvoir débarrasser les rallonges du sol et en amplifiant la luminosité dans certains lieux isolés.

Quant aux personnes ayant des difficultés psychiques, les transformations se font en fonction des déficiences. En installant l’éclairage adéquat, en déposant les portes, l’accès sera facilité par une reconnaissance visuelle directe des parcours et des espaces. Grâce à l’occultation des boutons de commandes notamment ceux du gaz, et de l’électricité, les risques d’accident sont amoindris. Le blocage de l’eau chaude afin d’éviter les brulures et le contrôle de l’ouverture des fenêtres afin d’éviter les chutes, sont aussi faits. Pour que l’ambiance du « chez-soi » soit réellement restituée, toute source d’angoisse est supprimée.

Les dispositions prises dans le domicile à construire

À l’opposé des constructions déjà existantes, l’opération est plus simple dans ce cas. Ici, il s’agit d’anticiper les faits en intégrant les dispositions qui visent la réduction des handicaps relatifs à l’environnement auxquels les personnes âgées pourraient être confrontées. Ces dispositions sont soit intrinsèques à la réalisation soit casuelles. Dans le premier cas, toutes les dispositions de préadaptation sont prises avant d’éventuels travaux. Quant au second cas, la construction est faite de manière à faciliter les travaux lorsque des demandes particulières seront faites ultérieurement.

Que ce soit pour les personnes âgées présentant des difficultés physiques ou celles présentant des difficultés psychiques, les solutions apportées plus haut pour les domiciles déjà existants sont intégrées dans le domicile à construire. Cela implique dans le cas des personnes ayant des difficultés physiques, des passages assez spacieux, le dégagement de l’accès aux équipements, la prise des mesures de sécurité.

Pour les personnes ayant des difficultés psychiques, cela implique la flexibilité des espaces, la lutte contre les risques d’accident ainsi qu’un environnement domestique apaisant. Cela grâce à une stimulation de la perception ou de la reconnaissance des repères de base, qu’ils soient auditifs, visuels, ou tactiles. Toute incitation parasite telle que l’agressivité des bruits étrangers, la brillance du sol ou encore le contraste entre les couleurs est rejeté.

Ces démarches qui sont proposées dans le domicile s’étendent également dans les quartiers et dans les villes. Elles ne se limitent pas à l’adaptation des espaces, mais favorisent aussi le lien social et le mélange territorial des générations et des activités.

Les formations d’architecture

Pour atteindre ces objectifs, des formations sont dispensées par des écoles privées et des écoles publiques. En général, il faut un diplôme de type bac +5 ou un grade master pour pouvoir exercer cette profession. Ces métiers consistent à concevoir des bâtiments, à imaginer des structures, à gérer des chantiers, à optimiser des bâtis en tenant compte des spécificités de ceux qui sont censés les occuper. Les grandes écoles ou les écoles d’ingénieurs proposent même des doubles diplômes. Il faut noter que l’architecture, loin de se limiter au secteur du bâtiment, demeure un domaine artistique. On peut donc retrouver certaines écoles qui sont spécialisées dans le design d’intérieur ou la décoration d’intérieur.

Les offres de formation

Les programmes que l’on retrouve généralement dans les établissements d’architectures et écoles d’art sont :

  • le Diplôme d’Études en Architecture ou DEEA (bac +3) qui permet d’exercer en tant qu’employé dans des agences et bureaux d’études ;
  • le Diplôme d’État d’Architecture ou DEA (bac +5) qui aboutit au métier d’architecte ;
  • l’Habilitation à la Maitrise d’Œuvre en son Nom Propre ou HMONP (bac +6) qui est une spécialisation permettant de s’inscrire à l’Ordre des Architectes et d’exercer de façon libérale ;
  • le Diplôme de Spécialisation et d’Approfondissement en Architecture ou DSA (bac +8) qui permet une spécialisation en maitrise d’ouvrage, en patrimoine, en risques majeurs ou en projet urbain ;
  • le Diplôme Propre aux Écoles d’Architecture ou DPEA (bac +8) qui aboutit à une spécialisation dans d’autres domaines tels que le design, la scénographie ou l’architecture navale ;
  • les formations professionnelles pour ceux qui sont déjà en contact avec le monde professionnel ;
  • le Bachelor of Architecture enseigné dans les écoles d’architecture et qui est un diplôme international ;
  • le Master en Architecture ;
  • le doctorat en architecture.

Ces formations de futurs architectes visent à améliorer le bien-être de tous dans son habitat. Grâce à la prépa architecture à Paris Archi Prep’, dont le but est de permettre la formation des futurs architectes, il est possible d’intégrer les meilleures écoles d’architecture. Elle offre des formules d’adaptation à tous les besoins, dont ceux des personnes âgées.